« Plus de sécurité à bord du trimaran Groupama »

Alors que la majeure partie de l'équipe de Franck Cammas se concentre sur la construction de Groupama 2 et la préparation du premier pour "The Transat", Gaël de Kerangat et Pierre Bourcier ont testé avec succès au large de Lorient un nouveau système de repérage d'homme à la mer.

Les multicoques océaniques vont vite, de plus en plus vite. Dans ces conditions, les chances de survie d'un équipier qui passe par dessus-bord sont de plus en plus faibles car, entre le moment de sa chute et celui où le trimaran entame sa manoeuvre pour revenir sur sa position estimée, une distance importante a été parcourue. C'est ainsi qu'à 25 noeuds de vitesse (près de 50 km/h), Groupama parcours 800 mètres par minute. Autant dire qu'il devient difficile de repérer l'équipier qui n'émerge que d'une cinquantaine de centimètres.

" Le système Wavefinder que nous avons testé est très simple. Une balise, qui ne pèse que 130 grammes, est insérée dans le gilet gonflable que porte chaque équipier. En cas de chute à la mer, le gilet se gonfle et la balise émet automatiquement un signal qui est capté par une antenne posée sur le bras arrière de Groupama. L'information est alors transmise à un afficheur, placé sous la casquette, qui nous indique la route à suivre pour retrouver l'équipier. Lors de nos essais entre Groix et Belle-Ile, nous avons reçu le signal alors que nous étions à 1,5 milles (3 km) de l'émetteur et, malgré les vagues, nous l'avons trouvé du premier coup " raconte Gaël de Kerangat.

Le skipper de Groupama qui a suivi de près ces essais ajoute : "C'est vraiment un bon système car l'équipier qui est passé par dessus bord sait que le bateau va rapidement le localiser. Il permet aussi à l'équipage de manoeuvrer avec plus de sérénité et d'éviter ainsi bien des erreurs dues à la précipitation. Je n'ai encore jamais eu d'équipier passé par dessus bord mais j'imagine bien la difficulté de le repérer puis de le remonter à bord dans un laps de temps très court car la mer est rarement chaude et il peut être blessé ".

Voici donc nos marins de mieux en mieux parés pour prendre une mer souvent difficile, parfois hostile...



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